<217> parti de cajoler au mieux ce ministre de France, dès qu'il serait arrivé ici, pour ainsi lui inspirer des idées et des- sentiments favorables.

Federic.

Nach dem Concept.


4063. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A DRESDE.

Berlin, 13 janvier 1750.

J'accuse la relation que vous m'avez faite du 6 de ce mois. La petite guerre entre Brühl et le comte Sternberg par rapport à l'investiture à prendre de l'Empereur, ne sera guère de durée, et je viens d'être averti par quelque lettre confidente de Vienne que la cour là avait pris la résolution de s'adresser sur ce sujet à la cour de Russie, afin qu'elle rectifiât là-dessus celle de Dresde par Keyserlingk et la fît plier aux désirs de la cour de Vienne;1 circonstance qui fait craindre que le vrai intérêt de la cour de Dresde ne soit encore sacrifié dans cette occasion-là. En attendant, ce n'est que pour votre direction seule que je vous dis tout ceci, et sous le sceau du secret.

Federic.

Nach dem Concept.


4064. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Graf Otto Podewils berichtet, Wien 3. Januar: Le comte de Barck „qui me parut du commencement fort étonné de la nouvelle de la prétendue ouverture faite par le marquis d'Havrincourt au sieur Antivari,2 au sujet d'un concert à prendre entre les cours de France et de Vienne par rapport aux affaires du Nord, m'a dit qu'il revenait un peu de sa surprise et qu'il se persuadait à présent que la cour d'ici, sur quelques discours vagues que l'Ambassadeur pouvait avoir tenus audit résident, avait affecté exprès de les prendre pour une ouverture parfaite et de s'expliquer là-dessus comme sur un concert particulier, pris entre les deux cours, soit pour avoir un prétexte de se mêler directement dans cette affaire, soit pour inspirer a la Suède de la méfiance contre ses alliés, de façon qu'il croyait que ce mésentendu tomberait de soi-même.“

Berlin, 13 janvier 1750.

Votre dépêche du 3 de ce mois m'est bien parvenue, et il faut que ce que les Autrichiens ont présumé dire des propos que le ministre de France en Suède, d'Havrincourt, y doit avoir tenus, selon eux, au sieur Antivari, ait été ou- mal compris, ou bien qu'ils aient donné à l'explication de ces dits propos une étendue beaucoup plus grande que le ministre de France n'a dit ou pensé dire.

Mes avis portent, au reste, quant aux troupes que la cour de Vienne a fait marcher dernièrement en Bohême, qu'on s'était aperçu



1 Vergl. S. 207.

2 Vergl. S. 154.