4067. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.
Berlin, 13 janvier 1750.
Les assurances que vous m'avez données, par votre dépêche du 3 de ce mois, que les appréhensions qu'on a eu lieu d'avoir relativement aux nouvelles insinuations et offres de la Russie, à la cour où vous êtes, étaient entièrement dissipées, m'ont été un vrai sujet de satisfaction. Quant au point principal de votre instruction,1 il faudra bien que vous laissiez faire aux ministres de France et de Suède ce que ceux-ci trouveront convenable à ce sujet, et que vous les laissiez faire jusqu'à ce qu'ils trouveront le moment favorable pour en parler.
Federic.
Nach dem Concept.
4068. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Potsdam, 15 janvier 1750.
Trouvant nécessaire que, pendant le séjour que fait actuellement milord Hyndford à Berlin,2 vous lui parliez et lui disiez en termes polis et obligeants que, comme j'étais persuadé de lui, milord, qu'il aurait toujours retenu les sentiments de bon patriote, pour maintenir la bonne intelligence entre l'Angleterre et la Prusse,3 je voulais bien lui donner à connaître que j'avais pris mes arrangements relativement aux dettes anglaises hypothéquées sur la Silésie, de façon que ces dettes pourraient être entièrement acquittées dans un temps tout au plus de trois ans, mais que, mes sujets ayant encore, comme personne ne l'ignorait, de considérables et très fondées prétentions à la charge de l'amirauté de la Grande-Bretagne qui provenaient des pirateries que quelques armateurs anglais avaient exercées, d'une manière à ne pouvoir être justifiée, pendant la dernière' guerre contre la France sur mesdits sujets, — que je ne doutais aucunement que lui, milord Hyndford, vu les sentiments favorables que je lui connaissais, ne voulût bien faire tout ce qui dépendrait de lui en Angleterre, afin que mes sujets en question y soient dûment indemnisés de leurs pertes, d'autant plus que ce serait fort à regret, si je pouvais me voir obligé de les indemniser, au bout du compte, moi-même, en défalquant des dettes de la Silésie les sommes requises à cet effet, supposé que contre toute attente l'administration du bon droit leur fût refusée en Angleterre.
Ce sera au reste sans détour que vous parlerez à milord Hyndford sur cette indemnisation, mais vous lui direz nettement et crûment à cet égard ce que dessus. Sur quoi, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1 Vergl. S. 111. 161.
2 Auf der Rückkehr von seinem russischen Botschafterposten.
3 Vergl. Bd. II, 159 Anm. I; 111, 311.