<225> que s'est formées la Russie à l'égard de la Suède; aussi ne laisserezvous point que de bien insinuer aux ministres de Suède qu'ils voulussent se donner de garde de s'imaginer que l'intention de la Russie était de tâcher de sortir honorablement et de bonne manière du jeu qu'elle a joué jusqu'à présent; qu'ils devaient plutôt se tenir assurés que la cour de Russie, vu sa haine contre le Prince-Successeur et la rage dont elle était animée principalement contre le comte Tessin, n'omettrait point de rechercher avec ardeur toutes les occasions, pour continuer d'agacer la Suède et de lui faire toutes sortes de niches. Si, au reste, la Russie fait expédier pendant l'hiver des congés à ceux de ses officiers qui les lui demandent, il n'y a rien d'extraordinaire en cela et qui ne fût usité auprès de toute autre armée.

Federic.

Nach dem Concept.


4078. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A SAINT-PÉTERSBOURG.

Berlin, 20 janvier 1750.

Je suis très satisfait de votre Tapport du 29 de décembre dernier, pouvant juger par son contenu que vous êtes présentement dans la bonne voie pour pénétrer les affaires comme elles sont naturellement.

Il est constant que le traité entre la Suède et la Porte Ottomane dont vous avez eu avis là où vous êtes, existe; la cour de Russie cependant semble être un peu trop présomptueuse d'en vouloir prendre ombrage et de prétendre que ses voisins ne dussent conclure des traités pendant un temps où elle, la Russie, tâche de se lier avec tout le monde.

Donc, il faut, selon moi, que chacun aille son train là-dessus et fasse ce que ses intérêts exigent de lui.

Federic.

Nach dem Concept.


4079. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.

Berlin, 23 janvier 1750.

Monsieur le Marquis de Valory. Un bon hasard m'ayant encore fait entrer la pièce dont il s'agit à la suite de la présente lettre, vous jugez sans doute que c'est avec un vrai plaisir que j'embrasse l'occasion qu'elle me fournit de donner par sa communication à votre cour une nouvelle marque de ma sincérité, tout ainsi que de ma confiance sans bornes envers elle.

Je me flatte que vous saurez toujours prendre vos mesures assez justes pour qu'.en faisant passer à votre cour ladite pièce ci-jointe, il