<226> ne transpire rien du secret inviolable que je vous conjure de m'en garder.1
Federic.
Nach dem Concept,
4080. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A SAINT-PÉTERSBOURG.
Berlin, 24 janvier 1750.
J'ai reçu votre dépêche du 1er de ce mois. Je sais par les informations qui m'en sont revenues, que le chancelier Bestushew ne prend pas fort à cœur l'alliance qui vient d'être conclue entre la Suède et le Danemark, et que celle que la Suède peut avoir contractée avec la Porte Ottomane, ne lui donne pas assez d'ombrage pour l'empêcher de continuer une fois comme l'autre dans ses agaceries contre cette couronne. Aussi les ostentations guerrières de la part de la Russie ne cesseront-elles pas pour cela dans le courant de la présente année. Quant à moi, je suis résolu de faire un voyage en Prusse au printemps prochain, pour y voir en revue les régiments qui s'y trouvent en quartiers, et quoique je sache de bon lieu qu'on en a pris quelque ombrage là où vous êtes et que pour cet effet on s'y est déterminé de former un campement considérable de troupes sur la frontière, vers le temps desdites revues, cela ne m'empêchera pourtant pas de voir mes régiments en Prusse, et ce sera en tout cas avec indifférence que je pourrai regarder le campement des troupes russiennes en question.
Federic.
Nach dem Concept.
4081. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Berlin, 24 janvier 1750.
J'ai reçu votre dépêche du 9 de ce mois. Quand le sieur de Panin aura fait à la cour de Suède la déclaration qui lui a été enjointe en dernier lieu de sa cour, c'est alors que le ministère suédois verra qu'elle n'a pas été couchée en termes aussi ménagés qu'il se l'est imaginé jusqu'ici. Je soupçonne plutôt que Panin n'a glissé les propos relatifs à cette déclaration que pour d'autant mieux faire goûter la proposition qu'il en ferait. Enfin, le résultat des circonstances dans lesquelles la
1 Die Beilage selbst liegt nicht vor. Der Inhalt derselben erhellt ans Valory's Bericht an Puyzieulx, Berlin 24. Januar: Le roi de Prasse „m'a écrit ce matin et m'a envoyé en original la lettre que M. de Puebla a reçue du comte d'Ulfeld en réponse à celle où il demandait s'il devait se conformer à ce que lui avait demandé le comte de Bernes (vergl. S. 207). La cour de Vienne a fort approuvé la réserve qu'a observée M. de La Puebla, et lui enjoint de ne déférer en rien à ce qui lui est venu de Moscou, et de ne prendre aucune part à ces sortes de manœuvres. Le roi de Prusse m'écrit pour me recommander les plus grandes précautions pour le secret. J'ai cru qu'il suffisait, Monseigneur, de vous envoyer le précis de cette lettre de Vienne.“ (Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.)