4098. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 2 février 1750.
Vous ne devez nullement douter de la réalité des avis que vous avez eus par un de vos confidents relativement à la déclaration que le sieur Panin est venu de faire à Stockholm; ils sont vrais et justes dans toutes leurs circonstances, comme je vous en ai déjà prévenu par mes lettres antérieures.
Il est d'ailleurs constaté qu'on fera travailler à augmenter les ouvrages de la forteresse d'Olmütz, et l'on me marque qu'on commence actuellement à assembler les matériaux qu'il faut pour cela. Quant au dessein de fortifier Prague, il ne m'en est rien revenu jusqu'ici, bien qu'on me marque qu'on fera fortifier encore la ville de Péterwardein en Hongrie et qu'on venait de s'arranger là-dessus avec le même entrepreneur qu'on avait engagé pour fortifier Olmütz. Vous ne manquerez pas de m'instruire exactement sur tout ce que vous pourrez approfondir à ce sujet.
Federic.
Nach dem Concept.
4099. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 2 février 1750.
Monsieur le Marquis de Valory. Ayant eu occasion de faire copier une lettre assez- singulière, écrite de Vienne en clair et sans qu'il y ait eu des chiffres, sur un sujet qui me paraît demander quelque attention, j'ai trouvé bon de vous en confier la copie ci-jointe, afin que vous la fassiez parvenir à votre cour de la manière que vous croirez la plus sûre et point sujette à des inconvénients. Je me tiens d'ailleurs assuré que vous m'en garderez le secret le plus exact. Et sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Copie d'une lettre de M. le comte d'Ulfeld à M. le comte de Puebla à Berlin.
Vienne, 24 janvier 1750.
Par des lettres qui ont passé des Indes à Constantinople et de là par un extraordinaire à Londres, on a appris que l'ambassadeur de France avait eu audience à la Porte et que le bruit s'en était répandu qu'il avait tâché de faire goûter la proposition pour faire un traité d'amitié entre la France et la Porte. Les premières lettres qui en arriveront, nous mettront au fait de ce qui en est, et des circonstances qui ont accompagné cette affaire.
Nach der von Valory eingesandten Abschrift im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.