<271> année-ci, n'empêcheront point le comte Bestushew de continuer les démonstrations guerrières, et la seule différence qu'il y aura peut-être, sera que ces ostentations seront cette fois plus coûteuses à la cour de Pétersbourg qu'elles n'ont été ci-deyant. De plus, tant qu'on prône les produits des mines de Sibérie, elles ne fourniront jamais assez de fonds pour soutenir une guerre. N'ayant d'ailleurs rien d'intéressant à vous dire sur votre dépêche du 10 de ce mois, je ne fais que l'accuser.
Federic.
Nach dem Concept.
4153. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 28 février 1750.
Votre rapport du 16 de ce mois m'a été bien rendu. Quelque extrême que soit la mauvaise volonté de la cour de Russie, je suis cependant en droit de croire que ses forces et ses facultés n'approchent que de fort loin le but qu'elle s'est proposé, si elle ne se voit pas aidée par les cours de Londres et de Vienne. Et comme le duc de Bedford a témoignée en dernier lieu à un de ses amis à Londres que la Russie se tromperait très fort, si elle se flattait de pouvoir entraîner l'Angleterre dans ses vues, et que la cour de Vienne ne se fie point aux Turcs depuis le changement arrivé dans le ministère à Constantinople, je juge par là, malgré tout le malin - vouloir de la Russie, qu'elle sera obligée d'en rester en arrière, et que l'Angleterre et même la cour de Vienne s'opposeront à ce que l'autre-là ne pousse les choses à toute extrémité.
Federic.
Nach dem Concept.
4154. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A DRESDE.
Potsdam, 28 février 1750.
Le rapport que vous m'avez fait du 21 de ce mois, de l'état dans lequel se trouvent les affaires à la cour où vous êtes, renferme sans contredit les meilleures nouvelles qu'il se puisse, nous étant tellement avantageuses que nous saurions les désirer. Que sait-on si, après tout, le comte Brühl ne rend indirectement au Roi son maître le plus grand service possible, et si, par le délabrement ou plutôt la ruine totale de l'armée saxonne, il n'occasionne qu'il reste libre de toutes sortes d'embarras?
Je ne saurais, au reste, assez vous recommander d'avoir grand soin des prétentions de mes sujets, autant que les circonstances pourront toujours vouloir le permettre.
Federic.
Nach dem Concept.