4259. AU CONSEILLER PRIVÉ DE CAGNONY A MADRID.
Potsdam, 18 avril 1750.
J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 23 du mois dernier de mars. La réponse que le marquis d'Ensenada vous a faite, ne me laisse guère espérer que celle que vous aurez de M. de Carvajal, sera plus satisfaisante. Cependant, comme je voudrais tirer ou pied ou aile de ma prétention, d'ailleurs très légitime, je puis bien me prêter à l'idée que le marquis d'Ensenada vous a proposée, savoir que vous tourniez votre négociation sur l'autre affaire dont vous êtes chargé,1 de façon que, quand vous vous verrez avancé au point d'y pouvoir voir clair, vous devez remettre alors sur le tapis ma prétention pécuniaire,2 en insistant qu'au lieu de payement l'on me stipulerait, soit dans le traité soit par quelque article séparé, la permission d'envoyer pour une fois aux Indes un vaisseau d'un certain port, tout comme vous me le proposez dans votre dépêche. Vous me marquerez, en attendant, à la première ordinaire combien une telle permission saura importer, et si ce qui m'en reviendrait, quand je céderais alors cette permission à quelques négociants contre quelque somme en argent, balancerait celle que vous savez que je m'en serais, au bout du compte, contenté, si l'Espagne s'était mise à la raison pour me satisfaire sur mes prétentions pécuniaires.
Federic.
Nach dem Concept.
4260. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.
Potsdam, 18 avril 1750.
J'ai reçu votre rapport du rr de ce mois. J'approuve fort le bon parti que vous avez pris de ne point faire l'insinuation qu'on vous avait ordonné de faire à M. de Schulin,3 touchant les démonstrations guerrières de la Russie, sans vous être concerté préalablement là-dessus avec les ministres de France et de Suède, et je vous sais [bon gré] de ce que vous avez, en conséquence de leur bon conseil, différé de faire cette insinuation, qui n'aurait produit rien de bon et que vous ne ferez pas, aussi, sans y avoir mon ordre exprès là-dessus.
Federic.
Nach dem Concept.
4261. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.
Potsdam, 18 avril 1750.
M'étant aperçu par la relation que le sieur de Voss à Copenhague m'a faite du 11 de ce mois, qu'il a été chargé de la part du départe-
1 Vergl. S. 86.
2 Vergl. S. 81.
3 Vergl. die folgende Nummer.