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4292. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 24. April, dass er sich gegen den österreichischen Geschäftsträger Mareschal im Sinne der königlichen Weisung vom 7. April1 erklärt habe; derselbe habe ihm geantwortet: „Qu'ayant parlé, il y a quelques mois, au marquis de Puyzieulx du désir qu'avait“ l'Impératrice-Reine que le traité de Dresde fût garanti par celui d'Aix-la-Chapelle, ce ministre lui avait répondu qu'il ne croyait pas que Sa Majesté Très Chrétienne s'y opposât. Le sieur Mareschal finit par me dire que, dès que Votre Majesté ne trouvait pas à propos de faire à la France la demande de la garantie du traité de Dresde par celui d'Aix-la-Chapelle, l'Impératrice n'en parlerait point à cette couronne … Le marquis de Puyzieulx m'a dit qu'il trouvait fort singulière la démarche que le sieur Mareschal avait fait auprès de moi; qu'il y avait là-dessous quelque chose que lui, Puyzieulx, ne pénétrait pas encore; que, si le sieur Mareschal lui parlait de cette affaire, la réponse qu'il lui ferait, était toute prête, savoir que, le traité d'Aix-la-Chapelle étant une chose finie et consommée, la France n'en pourrait pas étendre la garantie sur des objets qui y étaient entièrement étrangers. Je demandai au marquis de Puyzieulx si le sieur Mareschal ne lui avait point dit que sa cour était dans l'intention de demander à la France que le traité de Dresde fût garanti par celui d'Aix. Il me répondit que le sieur Mareschal ne lui avait jamais parlé de cette garantie.“ 2

Potsdam, 5 mai 1750.

Votre dépêche du 24 d'avril dernier m'a été bien rendue. Je suis parfaitement content de la façon dont vous vous êtes tiré de l'affaire avec le sieur Mareschal, et la réponse que vous lui avez donnée sur sa proposition également bizarre que captieuse, remplit tout ce que j'ai pu désirer de vous à ce sujet.

Mes nouvelles du Nord continuent à me donner des assurances que la Russie mettrait de l'eau dans son vin, et que la tranquillité pourrait être maintenue au moins jusqu'à la mort du roi de Suède. N'oubliez point, je vous prie, d'insinuer habilement aux ministres de France, quand vous le saurez faire de bonne grâce, que je n'attribuais qu'à leur fermeté et à la bonne conduite qu'ils avaient tenue relativement aux affaires du Nord, la conservation du repos dans ces quartiers. Au reste, j'applaudis de ce qu'on a choisi le marquis de Valory pour passer à Hanovre pendant le temps que le roi d'Angleterre y séjournera.

Federic.

Nach dem Concept.


4293. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 5 mai 1750.

J'ai reçu à la fois vos dépêches des 10, 21 et 24 du mois dernier d'avril. Selon toutes les nouvelles qui me reviennent des différents lieux, je dois présumer que l'Angleterre marche à présent assez droit relativement aux affaires du Nord. B me paraît que les déclarations fermes que la France lui a faites à ce sujet, avec l'étroite intelligence où elle



1 Vergl. S. 326.

2 Vergl. S. 96.