marqué par le même courrier un trait dont j'ai cru devoir faire mention ici; c'est que j'apprends qu'on débite ici que Votre Majesté faisait sonder la Porte Ottomane, par le canal des ministres de France et de Suède qui s'y trouvent, si cette cour ne jugeait pas à propos que Votre Majesté lui envoyât un ministre pour y résider de Sa part. Je n'ai pas marqué de traiter cette nouvelle comme entièrement fausse et controuvée.“ | Relation aus dem dechiffrirten Original selbst lesen lassen möchten. Wobei Ew. Excellenz melden soll, wie Se. Königl. Majestät solches in der Absicht thäten, damit der französische Hof sehen könne, wie weit die beiden kaiserlichen Höfe in die Sachen der Pforte penetrirten und wie viel Ascendant sie auf solche hätten. Eichel. |
Nach der Ausfertigung.
4297. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 9 mai 1750.
Vous ne devez point vous opposer aussi positivement que vous mandez par votre rapport du 21 d'avril dernier l'avoir fait, aux bruits qui se sont répandus sur le trait en question duquel vous pensez que le sieur Neplujew l'ait fait passer à sa cour; mais vous direz, quand l'occasion s'en présentera, que vous n'en saviez rien; qu'il se pourrait que ces bruits fussent fondés, qu'il se pourrait aussi d'un autre côté qu'ils ne le fussent pas, et que vous n'aviez point été instruit à ce sujet.
Je suis, au reste, encore persuadé jusqu'ici que les confidences que vous a faites le comte Lynar relativement aux vues de la Russie, sont vraies et fondées ; je vous recommande toutefois de n'en être pas moins très attentif sur tout ce qui se fait et ce dont il s'agit, de même que sur les avis qui entrent de temps à autre là où vous êtes.
Federic.
Nach dem Concept.
4298. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 9 mai 1750.
J'ai reçu la relation que vous m'avez faite du 27 d'avril passé. Je ne m'étonne point que la France [refuse] à donner un extraordinaire à la Suède, dans le moment où elle s'aperçoit que les affaires du Nord pourraient passer tranquillement, et qu'elle se persuade encore que la Suède ne saurait être encore aussi pressée à être aidée d'un subside extraordinaire; j'estime d'ailleurs que les ministres de France voudraient attendre préalablement le rapport que le brigadier La Touche leur fera1 sur les arrangements que les Suédois ont effectivement pris en Finlande pour se mettre à la défensive contre les entreprises de la
1 Vergl. S. 355.