<376> bien de mon service demande absolument que je vous laisse continuer jusqu'à trois mois encore sur votre poste, il faut que vous preniez patience là-dessus. Quelque envie que j'aie de vous voir revenir, il ne m'est pas possible de vous envoyer le rappel, avant que la Diète présente en Pologne ne soit tout-à-fait finie, et que mon ministre qu'il y a, le conseiller privé de Voss, n'en soit de retour, puisque c'est celui que je destine pour vous relever, ne sachant aucun autre sujet plus propre à cela. Ce que j'ai bien voulu vous dire pour votre direction seule.
Federic.
Nach dem Concept.
4312. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Warendorff berichtet, Petersburg 28. April : „Je devrais croire que les mouvements que tant de puissances formidables se donnent pour détourner tout orage, capable de troubler le repos du Nord, doivent naturellement donner à penser au comte de Bestushew et lui inspirer des sentiments pacifiques. Il ne rabattra, à la vérité, rien des armements qu'il a fait faire à sa souveraine, et il continuera ses ostentations guerrières, mais je ne saurais m'imaginer qu'il voulût porter les choses à des extrémités Je m'étais flatté d'avoir aujourd'hui mes audiences,1 mais il n'en a été rien. On prétend cependant que cela se fera encore dans le courant de cette semaine.“ | Potsdam, 16 mai 1750. J'ai reçu votre dépêche du 28 d'avril dernier et je sais à présent, à n'en pouvoir douter, que toutes les ostentations de la Russie n'aboutiront à aucune réalité, et que l'orage qui a paru menacer la tranquillité du Nord, se dissipera. Si le chancelier Bestushew traîne à vous faire avoir vos audiences, ce n'est qu'une malice toute pure, ledit Chancelier étant informé de ce que vous êtes chargé de lui déclarer alors,2 et tâchant ainsi d'empêcher que vous ne soyez à même d'exécuter votre commis- |
sion, avant que les affaires ne soient déjà pacifiées d'une certaine manière, afin d'en imposer par là au public que ma déclaration n'y avait rien contribué.
Pour ce qui regarde le sieur Lagerflycht, j'ai fait faire à sa cour les représentations les plus favorables à son sujet;3 il reste ainsi à voir quel en sera le succès.
Federic.
Nach dem Concept.
4313. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 16 mai 1750.
Le chevalier de La Touche dont vous parlez dans votre rapport du 5 de ce mois, est le même officier qui a passé par Berlin et dont
1 Vergl. S. 378.
2 Vergl. S. 278.
3 Vergl. S. 324. 328.