<381> mettre mieux à même de pouvoir juger là-dessus, je veux bien vous dire que, sur de bons avis que j'ai reçus par des canaux bien sûrs, j'ai averti Madame ma sœur, la princesse royale de Suède, qu'il fallait qu'elle eût quelques domestiques infidèles auprès d'elle, puisque la cour de Pétersbourg était informée de bien des particularités qui regardaient la Princesse.1 Il se peut donc que, la Princesse en ayant parlé au comte Tessin, celui-ci l'ait mal comprise, ou bien qu'il se soit mal expliqué à vous.

Quoi qu'il en soit, vous pourrez toujours assurer le comte Tessin que, s'il était constaté que les dépêches suédoises avaient été ouvertes en chemin, en ce cas-là les curieux impertinents n'avaient nullement été dans mes États.

Federic.

Nach dem Concept.


4321. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST - JEAN DE VOSS A VARSOVIE.

Berlin, 19 mai 1750.

Votre dépêche du 9 de ce mois m'a été bien rendue, sur quoi je vous dirai que, comme vous savez vos instructions et que vous n'ignorez d'ailleurs pas mes intentions relativement à la Diète présente, je tiens pour suffisant dte vous y renvoyer, d'autant plus que je ne saurais vous donner d'autres instructions que celles que vous tenez en mains,2 avant que je ne voie plus clair sur le tour que les affaires de Pologne prendront, quoique en attendant je sois fâché que les intrigues du ministre saxon et la mollesse et la cupidité des principaux d'entre les Polonais vous rendent l'exécution de vos ordres également difficile et épineuse.

Federic.

Nach dem Concept.


4322. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.

Berlin, 23 mai 1750.

J'ai vu ce que vous m'avez marqué par votre rapport du 16 de ce mois, au sujet de l'entretien que M. de Berckentin a eu avec le sieur Lemaire, relativement aux affaires de Suède. Comme il m'a paru que le premier a fort biaisé dans ses propos, vous devez tâcher de bien pénétrer s'il n'y a pas du changement dans la façon de penser de la cour de Danemark, depuis que feu M. de Schulin est mort, sur quoi vous ne manquerez pas de m'instruire exactement.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Bd. VI, 342.

2 Vergl. S. 341.