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4332. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A VARSOVIE.

Voss berichtet, Warschau 20. Mai: „Les relations que j'ai faites depuis mon arrivée à Varsovie, montrent que les Potocki, qui jusqu'ici ont fait notre parti, ont déjà changé deux fois de sentiment et de système, et après que les promesses du maréchal Mniszech avec la fille du premier ministre1 sont déclarés, le troisième grand changement est survenu … C'est l'alliance qui se fait par là entre leur maison [et les Brühl], l'accueil gracieux du Roi, aussi bien que les promesses flatteuses du comte Brühl et la cupidité de profiter des places vacantes, qui font changer tout-à-fait cette famille et qui leur inspirent même l'idée de culbuter les Czartoryski et de faire en peu le parti de la cour … Nous sommes du sentiment, l'ambassadeur de France, le sieur Castera, et moi, que nos amis sont la dupe de cette histoire … Toutefois, il est certain que la fermentation augmentera par tout ceci. Car si à la fin les Potocki voient qu'ils sont dupes, ils deviendront encore plus furieux, et supposé que la cour change réellement de parti, alors les Czartoryski, enragés de ce changement, s'opposeront à tous les desseins de la cour, et le système de la Pologne se changera alors totalement. Que ce changement se fasse ou non, nous garderons toujours en Pologne deux partis directement opposés.“

Potsdam, 30 mai 1750.

Votre dépêche du 20 de ce mois m'a été bien rendue. Je l'ai trouvée intéressante et je vois bien que les affaires de Pologne forment à l'heure qu'il est un cahos assez critique.

Comme cependant vous êtes plus à portée pour pouvoir mieux envisager que moi ce qu'il y aura à faire ou non dans des circonstances scabreuses, c'est aussi sur vous et sur votre dextérité que je me repose que vous vous y saurez bien prendre pour remplir mes intentions, en conformité des instructions que je vous ai données.

Federic.

Nach dem Concept.


4333. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.

Potsdam, 30 mai 1750.

Je suis assez curieux, en suite de votre rapport du 20 de ce mois, de savoir les raisons du mécontentement du prince Charles de Lorraine contre le marquis de Botta, pour vouloir le faire déplacer.2

Si le comte Bernes est rappelé de la cour de Pétersbourg — comme il y a toute apparence qu'il le sera — et que Pretlak y soit renvoyé, ce dernier pourrait bien faire alors le second tome de l'aventure du



1 Gräfin Marie Amalie Brühl.

2 Graf O. Podewils antwortet am 10. Juni: „Tout ce que j'ai pu découvrir de plus positif au sujet du mécontentement du prince Charles de Lorraine contre le marquis de Botta, est que celui-ci est brouillé irréconciliablement avec le duc d'Aremberg, créature du Prince.“