4345. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A VARSOVIE.
Voss berichtet, Warschau 27. Mai, über die kritische Lage in Polen, die Absichten der Potocki1 und einen Besuch des Grosskanzlers Malachowski, welcher ihm erklärt habe: „Que le Roi l'avait chargé de marquer l'innocence de la Diète à tous les ministres et de lever les doutes que l'un ou l'autre aurait pu se former.“ „Je ne comprends pas à quoi une pareille démarche affectée doit aboutir, et je suis très étonné que jusqu'ici on n'en a pas fait autant à l'égard du marquis des Issarts et du ministre de Suède2 … Comme le comte Brühl se flatte d'avoir les deux familles prépondérantes de son côté, et qu'il ne craint que les étrangers, il se peut qu'il a regardé ce moyen pour convenable pour nous tranquilliser réellement. Il est décidé que la situation présente des affaires en Pologne est aussi critique comme elle le saurait être. Les Potocki, nos meilleurs amis, ont adopté le ton des courtisans … L'ambassadeur de France et moi, nous avons eu plusieurs conférences pour choisir les mesures les plus propres pour faire échouer la Diète“ … | Königsberg, 9 juin 1750. J'ai été très satisfait de la relation circonstanciée et intéressante que vous m'avez faite à la date du 27 du mois passé. Je conçois parfaitement votre embarras dans la situation épineuse' où vous vous trouvez, mais les difficultés ne doivent pas vous rebuter. J'ai trouvé bien pensés les expédients dont vous vous êtes avisé avec le ministre de France pour parvenir à vos fins; cependant, comme je ne me trouve pas à même de vous donner d'ici des directions là-dessus, il ne me reste que de me remettre entièrement sur votre savoir-faire et de vous laisser faire aussi bien que vous l'entendez. Au reste, je ne regarde les assurances que le Chancelier vous a données que comme une leurre toute pure; aussi ne crains-je point que vous donniez dans de pareils panneaux. Federic. |
Nach dem Concept.
4346. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Königsberg, 9 juin 1750.
Je viens de recevoir la dépêche que vous m'avez faite du 30 du mois dernier de mai, sur laquelle je ne saurais m'empêcher de vous dire que vous variez souvent un peu trop dans vos relations, dans les unes desquelles vous paraissez être assuré que tout se passera tranquillement avec la Suède, et dans les autres vous semblez tout craindre. Afin donc que vous évitiez à donner dans ce contraste, vous devez avoir toujours le grand tableau de l'Europe devant vos yeux et considérer que, tant que l'Angleterre aura à appréhender la France et que les finances de celle-là ne seront point remises en état de pouvoir supporter le fardeau d'une nouvelle guerre, et que d'ailleurs la cour de Vienne ne trouvera pas de sa convenance d'entrer de nouveau en lice, la Russie
1 Vergl. S. 387.
2 Höpken.