3844. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 30 août 1749.
Je joins mes vœux aux vôtres pour la conservation du comte de Saint-Severin et pour le rétablissement de sa santé. Ce que vous m'en marquez dans votre dépêche du 18 de ce mois, me confirme dans l'idée où j'ai été à son égard, qu'il a des sentiments favorables à mon égard et à l'égard de l'union de la France avec moi.
Comme le traité entre la Suède et le Danemark est venu à sa consistance et qu'en même temps le nouveau traité des subsides entre la France et le Danemark a été actuellement signé,1 il ne nous reste à présent que de savoir le sentiment de la France de quelle manière elle aimerait le mieux que j'entrasse en négociation avec le Danemark pour me lier aussi avec lui, tout comme je vous l'ai déjà marqué par mes dépêches précédentes,2 avec ordre de sonder le marquis de Puyzieulx là-dessus; ainsi donc je n'attends que votre réponse, afin de me décider sur ce sujet.
Les dernières lettres de Russie m'assurent de nouveau que la cour de Russie exigera encore une déclaration formelle du ministère de Suède, et particulièrement du Prince-Successeur, de ne vouloir jamais rien changer à la forme présente du gouvernement de Suède. L'on ajoute que, quoique cette demande mettrait le ministère de Suède dans un grand embarras, il serait cependant à espérer qu'il s'en tirerait par sa sagesse. Il n'est pas à douter que la déclaration énergique que la Porte Ottomane a faite en dernier lieu au ministre de Russie à Constantinople, n'ait fait bien de l'impression sur la cour de Russie, et quand j'y joins le renouvellement de l'alliance entre le Danemark et la Suède, ces événements, pris ensemble, me font juger que la Russie se verra à la fin obligée de changer de mesures et de suspendre au moins ses mauvais desseins.
Federic.
Nach dem Concept.
3845. AU SECRÉTAIRE DIESTEL A COPENHAGUE.
Potsdam, 30 août 1749.
J'ai été charmé de voir par votre rapport du 23 de ce mois que les affaires entre les deux cours de Suède et de Danemark continuent de prendre le meilleur pli qu'on saurait imaginer, et je souhaite tout ainsi que je l'espère que les liens de cette amitié et de cette harmonie, si heureusement établis entre ces deux cours, se resserrent de jour en jour de façon à en devenir absolument indissolubles.
Federic.
Nach dem Concept.
1 Vergl. S. 56 Anm. 2; 66 Anm. 1.
2 Vergl. S. 36. 46.