3738. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VOSS A DRESDE.
Potsdam, 6 juillet 1749.
Il ne me reste rien'à désirer à votre rapport du 1er de ce mois pour comprendre entièrement qu'il faut que l'économie soit tout-à-fait diabolique là où vous êtes, les dettes dont la cour de Saxe est obérée s'accumulant de jour en jour aussi considérablement, pendant que son premier ministre augmente de plus en plus ses biens et se forme un grand établissement en Pologne pour s'y assurer, en certains cas, une bonne retraite.
Si, en attendant, les États de Saxe venaient à accorder de nouvelles sommes à la cour où vous êtes, il faudra que vous tâchiez d'en profiter et que vous prépariez ainsi les matières, afin que mes sujets qui ont encore à prétendre de la Steuer soient contentés, autant que humainement possible, à la prochaine foire de Leipzig, pour alors pouvoir retirer leur argent de ladite Steuer.
Je ne comprends pas jusqu'ici quelles raisons il y peut avoir au séjour du maréchal de Saxe à Dresde, et il faut ou que ce maréchal ait des vues sur la Courlande ou qu'il demande de l'argent, n'étant point possessionné en Pologne.
Federic.
Nach dem Concept.