3770. AU MARQUIS DE VALORY, ENVOYÉ DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 25 juillet 1749.
Monsieur le Marquis de Valory. Je suis sensible à l'attention que vous m'avez marquée, en me communiquant le pre'cis de la re'ponse que vous avez eue de M. le marquis de Puyzieulx, tant par rapport aux présents à faire à la Porte, que touchant les chevaux que je suis intentionné d'envoyer au Roi votre maître. Quant aux premiers, j'attendrai les informations que M. de Puyzieulx veut bien me donner encore en quoi ces présents doivent consister pour être agréables. Sur ce qui regarde les chevaux, je mettrai tous mes soins pour en trouver d'aussi beaux qu'il sera possible, afin que Sa Majesté Très Chrétienne ait lieu d'en être contente.
Je suis bien fâché de ce que je vous ai donné une fausse alarme par la communication que je vous fis des premières nouvelles qui me furent mandées de Russie. Je vous les donnais telles que je les avais reçues, et si elles s'étaient confirmées, il aurait trop importé à la France d'en être bientôt informée. Quoique les dernières que j'en ai eues et que je vous ai fait communiquer d'abord, paraissent plus consolantes, je ne saurais pas vous cacher qu'elles ne me rassurent pas encore toutà-fait, et que je crois qu'il faut attendre jusqu'à ce que le mois d'août soit passé, avant que de pouvoir juger si tout se passera tranquillement au Nord.
Federic.
Nach dem Concept.