3883. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Berlin, 23 septembre 1749.
Les dépêches que vous m'avez faites le 8 et le 12 de ce moi, m''ont été rendues à la fois. J'ai trouvé la réponse faite de la part du<107> ministère de Suède à la de'claration du sieur Panin,107-1 fort ferme, mais j'appréhende qu'elle ne soit un peu trop forte. Dans la situation où la Suède se trouve, il me paraît qu'elle a à éviter soigneusement une nouvelle guerre ; mais autant que je puis juger des circonstances qui me sont revenues par mes lettres de Russie, le chancelier Bestushew prendra la réponse de la Suède tout à travers et en fera une interprétation la plus maligne, pour avoir seulement l'occasion d'agacer sa souveraine à ce qu'elle parvienne à une rupture ouverte avec la Suède. D'un autre côté il faut que je dise, aussi, pour la justification du ministère de Suède que, si la Russie a absolument résolu de rompre avec la Suède, toutes les complaisances de celui-là ne lui serviraient de rien et que celle-ci trouverait toujours de nouveaux sujets pour chicaner la Suède.
Comme le ministre d'Espagne, le marquis de Grimaldi, qui va en Suède, vient d'arriver ici et qu'il partira demain pour poursuivre son voyage, je le chargerai d'une lettre à ma sœur, la Princesse Royale,107-2 dans laquelle j'appuierai sur tout ce que je vous ai dit ci-dessus et insisterai sur la nécessité absolue qu'il y a que le gouvernement de Suède prenne plus de sûretés qu'il n'a fait jusqu'ici, pour la Finlande et contre les démarches que la Russie pourra tenter contre la Suède. Tout ce que je saurais faire en bon allié de la Suède, est de représenter au gouvernement les circonstances comme elles sont naturellement, et ce que la prudence exige qu'il fasse. Si, après cela, il ne veut point faire réflexion à ce que je lui insinue, j'ai la conscience nette et je ne saurais plus faire.
Federic.
Nach dem Concept.
107-1 Vergl. S. 97. 98. Die Antwort wurde dem russischen Gesandten in der Conferenz vom 10. September ertheilt; über den Inhalt vergl. den Erlass an Goltz vom 27. September, Nr. 3890.
107-2 Das Schreiben liegt nicht vor.