3980. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 18 novembre 1749.
La relation que vous m'avez faite du 6 de ce mois, m'est bien parvenue. Le jugement que le marquis de Puyzieulx a porté relativement aux affaires du Nord, est fort exact et bien juste; il y a du moins toute l'apparence, vu la face avantageuse que les affaires y prennent présentement, que les démonstrations de la Russie iront finir, que le repos du Nord sera maintenu et qu'il n'y en aura guère plus à craindre, même après le décès du roi de Suède. Quant aux deux régiments d'infanterie que la Russie avait fait passer tout nouvellement à Wiborg, mes dernières lettres de Suède marquent qu'on y avait eu avis que l'un de ces régiments avait depuis peu défilé sans bruit pour retourner dans l'intérieur de la Russie.
Mes lettres de Vienne disent que les appréhensions qu'on y avait eu d'un nouvel orage en Italie, diminuaient, et qu'on paraissait se tranquilliser là-dessus.
Au reste, comme je n'entends pas tout-à-fait ce que vous voulez dire proprement quand vous me marquez à la fin de votre relation que milord Tyrconnell vous paraissait se flatter que, si jamais la guerre recommençait, il aurait occasion de servir, quoique restant toujours auprès de moi comme ministre de France, j'attends que vous vous expliquiez un peu plus clairement là-dessus.
Federic.
Nach dem Concept.