3996. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE GOLTZ A MOSCOU.
Potsdam, 29 novembre 1749.
Les conclusions que vous tirez dans votre dépêche du 6 de ce mois, sont encore bâties sur les mêmes suppositions fausses dont je vous ai déjà indiqué le peu de fondement par mes dépêches antérieures,179-1 ainsi que je n'ai qu'à me remettre à ce que je vous en ai marqué par mes précédentes. Jugez sainement là-dessus et envisagez les affaires telles qu'elles sont effectivement, et vous trouverez alors que je ne vous ai point imposé par les avertissements secrets que je vous ai donnés, et desquels je n'aime pas que vous fassiez mention autrement que dans les dépêches que vous me ferez immédiatement. Sachez d'ailleurs que la Russie n'est pas si délabrée de finances pour qu'elle ne saurait faire quelque démarche d'éclat contre la Suède; mais ce qui l'en retient, ce sont les suites, et qu'elle ne voudrait entrer seule en jeu, sans être assurée de l'assistance réelle de ses alliés. Ne vous fiez pas seul aux avis de 1'ami connu, son caractère timide opère qu'il agit avec retenue ; entendez ses avis, mais agissez avec autant de prudence que d'activité, pour les comparer avec les circonstances qui vous reviennent d'autre part, afin d en pouvoir faire un bon jugement.
Federic.
Nach dem Concept.
179-1 Vergl. s. 168.