4096. AU COMTE DESALLEURS, AMBASSADEUR DE FRANCE, A CONSTANTINOPLE.

Berlin, 31 janvier 1750.

Monsieur le Comte Desalleurs. J'ai reçu la lettre que vous m'avez écrite le 25 du mois d'octobre de l'année dernière, et je n'ai pas eu de peine à y reconnaître les sentiments d'amitié de la cour que vous servez, et les talents qui l'ont engagée à vous confier le poste important que vous occupez. Votre zèle pour mes intérêts et votre dextérité à les faire valoir m'en fournissent de nouvelles preuves et m'assurent par là même le succès dé la négociation que vous avez entamée.

Le mémoire que j'ai fait tenir à M. le marquis de Valory,236-1 et qui sert en même temps de réponse à celui que vous m'avez envoyé, vous fera connaître mes idées sur le plan que vous me proposez ; vous verrez que je l'adopte en partie et que, si je m'en écarte en quelques endroits, c'est par des raisons dont la justesse et la solidité ne sauraient échapper à votre pénétration.

Je suis bien aise, au reste, de vous marquer ma reconnaissance pour toutes les peines que vous vous êtes données, et je me flatte que la suite de cette négociation me procurera l'occasion de vous la témoigner plus amplement. C'est un ouvrage digne de vous et dont la réussite ne pourra que me confirmer dans les sentiments d'estime que vous avez déjà su m'inspirer. Je suis etc.

Federic.

Nach dem Concept



236-1 Vergl. S. 235 Anm. 4.