4113. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.
Potsdam, 10 février 1750.
J'ai reçu votre relation du 9 de ce mois. Il est tout comme vous dites que les dépêches que le courrier du marquis d'Havrincourt a remises à l'abbé Lemaire et au baron de Fleming, ont roulé sur la communication préalable, avec la cour de Danemark, de la réponse que le ministère de Suède va donner au ministre de Russie, Panin. Mais comme il me revient d'ailleurs que, pour obvier de bonne heure au mauvais usage que la cour de Russie pourrait bien faire de cette réponse, auprès de ses alliés, quand elle l'aura eue, le gouvernement de Suède serait bien aise, si les cours de France et de Danemark voulaient concourir<247> avec moi à faire comprendre à celles de Vienne et de Londres, comme quoi il était impossible à la Suède d'aller plus loin qu'elle n'avait déjà fait, et que ses déclarations précédentes avaient de quoi rassurer pleinement des craintes imaginaires et non fondées auxquelles on donnait un accès trop facile — vous devez approfondir et m'apprendre de quelle façon le ministère de Danemark a envisagé cette idée du ministère de Suède et s'il la goûtera. En attendant, je veux bien vous dire, quoique pour votre direction seule, que je me réglerai simplement sur la résolution que la France prendra sur cet article, de façon que, si elle agrée cette demande du gouvernement de Suède, je n'hésiterai du tout de m'y conformer.
Federic.
Nach dem Concept.