4124. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 14 février 1750.
L'attention et la grande partialité que, en conséquence de votre rapport du 2 de ce mois, les ministres anglais et autrichien marquent par rapport au vingtième que le Contrôleur général des finances demande avec raison de tous les biens-fonds du clergé en France, sont une marque peu équivoque de leurs intentions secrètes contre la France, et, pour ainsi dire, une preuve parlante de leur malin-vouloir. C'est pourquoi je souhaiterais fort que, sans y paraître vous-même, vous pussiez trouver moyen de faire faire remarquer cela aux ministres de France par des gens qui possèdent leur confiance, ce qui animerait peut-être ce ministère d'autant plus pour seconder les arrangements du Contrôleur général des finances relativement à ce sujet.
Comme, au reste, vous êtes déjà informé du changement arrivé dans le ministère de Constantinople, vous pourrez bien dire au marquis de Puyzieulx que, selon mes avis de Vienne, la cour de Vienne n'était pas médiocrement alarmée de ce changement et qu'elle témoignait assez d'appréhension sur les dispositions de la Porte Ottomane en cas de guerre dans le Nord.
Federic.
Nach dem Concept.