4159. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 3 mars 1750.
Par toutes les particularités que vous m'avez marquées par la dernière dépêche que j'ai eue de vous, au sujet de l'entretien que le comte de Barck vient d'avoir avec le comte Ulfeld, relativement à la réponse de la Suède au mémoire de Panin, j'aperçois, d'un côté, que le dernier n'est pas sans appréhensions sur le parti que la Porte Ottomane prendra à ce sujet, et, en second lieu, que la cour de Vienne a été dans la croyance que la Suède n'aurait osé se refuser entièrement aux propositions qui lui ont été faites de la part de la Russie. Un temps de deux mois nous fera voir plus clair dans tout ceci, mais pour ce qui regarde la cour de Vienne, je crois pouvoir présumer par ses démarches que dans le fond elle ne souhaite point de voir dans le Nord le feu de guerre allumé, dans les circonstances où elle se trouve actuellement.
Federic.
Mandez-moi s'il y a quelque réalité dans la nouvelle qu'on m'a voulu dire que la cour où vous êtes fera marcher 14 bataillons et 20 escadrons vers l'Italie.
Nach dem Concept. Der Zusatz nach Abschrift der Cabinetskanzlei.
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