4173. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A DRESDE.
Potsdam, 10 mars 1750.
J'ai trouvé dignes de mon attention toutes les considérations que vous m'avez faites relativement aux affaires de Pologne, dans vos dépêches du 28 du mois dernier et du 3 du courant. Il n'est point à douter que, si nous pouvons éviter que la Diète future ne parvienne à sa consistance, ce sera, dans la situation présente des affaires, une chose de bien de l'importance pour nous. Aussi faudra-t-il que nos prenions bien nos mesures pour y parvenir. Je connais parfaitement tout le poids des circonstances que vous alléguez dans la dernière de vos dépêches ci-dessus accusées, et je sens assez qu'il nous faudra avoir bien plus d'attention sur la Diète qui va venir qu'à celles du temps passé, et que nous aurons lieu de faire des efforts pour la rompre. Mais le grand point sera que nous n'y employions pas mal à propos notre argent et que nous ne le dépensions que justement au moment qu'il faut. Au surplus, j'ai tout lieu de présumer que, plus le parti de la cour ou celui des Czartoryski voudra primer, plus en aura-t-il des mécontents, ainsi qu'il ne saura manquer que, quand vous serez sur les lieux en Pologne, vous trouverez toujours un parti assez suffisant à l'opposer aux desseins<286> pernicieux des Czartoryski et pour ruiner les espérances flatteuses dont la cour de Dresde se repaît relativement à cette Diète.286-1
Federic.
Nach dem Concept.
286-1 Vergl. S. 222. 230.