4175. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Rohd berichtet, Stockholm 27. Februar: „Avant eu occasion de parler au comte Tessin avant-hier, je n'ai pas manqué de la mettre an profit pour tâcher de m'en éclaircir au sujet de l'idée d'une médiation à offrir à la Porte286-3 … Le comte Tessin me dit, à la fin, qu'on avait eu cette idée, mais que ce projet était sujet à des inconvénients et aurait pu faire naître des incidents fort propres à commettre celle-ci avec la Suède, puisqu'à la Porte on n'entrait pas dans tout le détail de la forme du gouvernement établie ici, qu'ainsi on voudrait peut-être, en vertu de cette médiation, traiter avec la Suède ou en exiger des choses qui l'embarrasseraient beaucoup; que même il pourrait arriver que la Russie fît faire, à dessein, | Potsdam, 10 mars 1750. Vos dépêches du 27 du février passé m'ont été heureusement rendues. Je suis content de la manière dont vous vous êtes pris pour sonder le comte Tessin sur l'idée d'une médiation à offrir à la Porte, pour rendre la Russie plus pliable et l'ajuster avec la Suède; mais comme je trouve bien pensé ce que ledit ministre vous a marqué à ce sujet, ma volonté est que vous devez laisser tomber tout-à-fait cette idée et n'en parler plus, d'autant plus qu'il faut que ce ministre sache / |
au ministère de Turquie quelque insinuation qui y menât.“ Tessin hat dem preussischen Gesandten weiter mitgetheilt: Qu'on avait fait courir un bruit entièrement faux, comme si le Comité Secret de la dernière Diète avait donné une instruction secrète au Sénat par écrit, de la façon dont il fallait s'y prendre pour changer la forme du gouvernement; que, ce bruit s'étant détruit par sa fausseté même, on était présentement à fabriquer des pièces qui devaient traiter des différents moyens d'y parvenir, et que c'était dans l'intention d'en faire retomber les soupçons sur le gouvernement même; qu'il savait aussi et qu'il pouvait me le dire en confidence que l'atelier de cet ouvrage était chez le résident Antivari, et que de là il devait présumer que celui-ci avait ordre de sa cour de prêter son assistance au sieur Panin, parcequ'il n'était point probable qu'un homme tel qu'Antivari, qui avait été dans le pays depuis tant d'années et qui devait connaître combien pareilles démarches étaient critiques, voulût s'y prêter à moins d'y être autorisé.“ | ce qui en saurait être convenable ou non à la Suède, et qu'il connaît d'ailleurs mieux que moi la façon dont la Porte pourrait se conduire à cet égard. Pour ce qui regarde cet ouvrage double dont le comte Tessin a accusé le sieur Antivari, je puis vous dire avec connaissance de cause que l'atelier de cet ouvrage n'est point chez ce résident, mais que c'est sûrement le chancelier Bestushew qui l'a manié, et le sieur Panin qui l'a mis en étalage. Federic. |
Nach dem Concept.
286-3 Vergl. S. 238. 247.