4270. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION FRÉDÉRIC DE VOSS A COPENHAGUE.
Potsdam, 25 avril 1750.
J'ai reçu en son temps vos deux rapports du 14 et du 18 de ce mois d'avril. J'ai été fort sensible à la nouvelle que vous me mandez, par le premier de ces rapports, de la mort du ministre danois de Schulin, et il est fort à souhaiter que l'appréhension que la bonne cause n'ait fait une perte considérable par cette mort, puisse n'être pas fondée. Mais outre qu'il m'aurait été difficile d'entrer assez loin dans les affaires domestiques de la cour de Danemark pour pouvoir lui proposer tel ou autre sujet convenable à être déclaré ministre à la place de feu le sieur de Schulin,353-3 tous les mouvements que j'aurais pu me donner à cet égard viennent de cesser absolument et seraient tout-à-fait inutiles à présent que le choix du roi de Danemark pour remplacer ce digne ministre, vient de se décider pour le baron de Bernstorff.
En attendant je serai ravi que la France ne se voie point déchue de la bonne espérance qu'elle a conclue de celui-ci, quoique je craigne encore, à l'heure qu'il est, qu'elle ne puisse bien ne guère tarder à s'en repentir,353-4 ce que néanmoins je ne dis uniquement qu'à vous, pour votre direction seule.
Federic.
Nach dem Concept.
<354>353-3 Voss nennt in seinem Bericht vom 14. April als die drei für die Nachfolge in Betracht kommenden Persönlichkeiten den Marineminister von Holstein, den Geheimen Rath von Bernstorff und den Oberhofmarschall Graf Moltke, unter denen er dem letzteren den Vorzug geben wurde.
353-4 Vergl. S. 265.