4285. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A LONDRES.

Potsdam, 2 mai 1750.

J'ai bien reçu la dépêche que vous m'avez faite du 17 du mois passé d'avril. Ce que vous m'apprenez de l'impression que les déclarations vigoureuses de la France ont faite sur le roi d'Angleterre et sur son ministère, m'a donné bien de la satisfaction; aussi tiens-je que, quand la Russie verra qu'elle n'aura aucun appui à espérer de ses alliés, elle se rendra à la raison.

Je ne m'étais point attendu que la cour de Londres s'aviserait tout d'un coup d'envoyer le chevalier Williams à ma cour; mais si elle persiste dans cette résolution et que celui-ci nous arrive, il faut bien que vous vous arrangiez à continuer encore sur votre poste, puisque je<363> ne saurais alors vous en rappeler, comme j'avais résolu sans ce nouvel incident.363-1 Il pourra cependant arriver que, quand vous serez à Hanovre, je vous manderai de venir chez moi pour un temps de six jours, afin de m'entretenir moi-même avec vous sur le vrai état des affaires.

Federic.

Nach dem Concept.



363-1 Vergl. S. 178. 228.