4375. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A HANOVRE.
Potsdam, 30 juin 1750.
Je suis dans l'attente de vous voir en peu ici à Potsdam; donc me contenterai-je de vous dire brèvement, sur votre dépêche du 25 de ce mois, que j'ai toutes les peines du monde à soupçonner la cour palatine de vouloir se laisser endormir par les cajoleries de l'Angleterre, et que bien moins encore je saurais me persuader que ladite cour voulût, aux dépens de ses propres intérêts, se laisser détacher du bon parti.
Les nouvelles qui viennent de m'entrer derechef de la Russie, portent que la négociation du Danemark, pour accommoder les différends entre la Suède et la Russie, y était absolument rompue, le chancelier Bestushew ne voulant admettre là-dessus ni la médiation ni les bons offices d'aucune autre puissance.
Pour ce qui regarde l'arrivée du prince Louis de Brunswick à Hanovre, je présume presque que c'est la prolongation du traité de subsides du Brunswick qui en fait l'objet principal.
Federic.
Nach dem Concept.