4606. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Potsdam, 3 novembre 1750.
J'ai reçu votre rapport du 23 passé. Pour ce qui regarde la cour de Danemark relativement aux chipoteries du comte Lynar à Pétersbourg,1 je veux bien vous dire pour votre direction que je ne les envisage pas aussi innocentes que le ministère de Suède paraît le faire; je crois plutôt que je ne me trompe pas tout-à-fait, quand je soupçonne que la susdite cour a fait proposer par le comte de Lynar des choses qui ont demandé plus de mystère que celles qu'elle allègue, mais que la négociation en a échoué, et qu'elle tâche à présent de faire semblant comme si rien en eût été. Le parti cependant que les ministres de la Suède ont pris là-dessus, me paraît toujours être le meilleur, savoir de ne point témoigner une curiosité trop marquée à ce sujet, mais de ne pas négliger aussi d'être attentif sur ce qui se passe à cet égard, et d'être sur ses gardes.
Federic.
Nach dem Concept.
4607. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 4 novembre 1750.
Milord. Le hasard ayant fait parvenir encore entre mes mains une lettre écrite à Munich qui a suivi celles que je vous communiquai par ma lettre du 10 dernier,2 j'ai cru devoir vous en adresser une copie, vous priant de vouloir toujours m'en garder le dernier secret et de ne la confier jamais à la poste en la faisant passer à votre cour. Et sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nous sommes sur le point de conclure à Brunswick. J'ai trouvé une défaite pour gagner du temps, mais je suis dans un grand embarras et je désire l'arrivée du courrier3 avec empressement, afin de savoir précisément ce que le roi de France voudra qu'on fasse.
Copie d'une lettre de Munich du 15 octobre 1750.
Après avoir longtemps et avec beaucoup d'impatience attendu ici la résolution finale du ministère anglais sur les dernières représentations faites d'ici, le courrier porteur de la ratification du traité de subsides est enfin arrivé et a apporté en même temps de la part du comte de Haslang les pièces justificatives de sa conduite dans cette affaire. L'une et l'autre a donné une entière satisfaction tant à l'Électeur qu'à son ministère. Ceux surtout qui étaient pour la conclusion de ce traité et
1 Vergl. S. 108.
2 Nr. 4549 S. 97.
3 Vergl. S. 110.