4663. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Potsdam, 5 décembre 1750.
J'ai reçu votre rapport du 1er de ce mois. Je suis bien content de la justesse des informations que vous me donnez touchant la négociation pécuniaire qui se continue à Hanovre.1 Quelques dures que soient les conditions que les Hanovriens demandent à la Saxe, je crois cependant que, vu ses besoins, elle sera obligée de passer à ces conditions et de faire tout ce que la cour d'Hanovre exigera d'elle.
Federic.
Nach dem Concept.
4664. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 5 décembre 1750.
J'ai reçu votre rapport du 25 passé. Je laisse le soin de vous instruire sur ce qui regarde l'affaire de l'élection d'un roi des Romains, à mon ministère, et vous dis d'ailleurs, quoique sous le sceau du secret et à condition que vous n'en devez communiquer à personne ni en toucher quelque chose que dans vos rapports immédiatement faits à moi, que je viens de savoir par un ami à Hanovre que dans toutes ces fréquentes allées et venues qui se sont faites depuis quelque temps entre les cours de Vienne, de Pétersbourg et de Londres, il s'est agi d'un nouveau traité d'alliance entre ces cours, qui a été secrètement signé et ratifié, en conséquence duquel les parties contractantes se sont stipulé une garantie mutuelle de toutes leurs possessions, aucune exceptée, contre tous ceux qui les en voudraient troubler; qu'on voudra regarder le cas si la Suède voudrait entreprendre de changer quelque chose à la forme présente de son gouvernement, comme un cas d'alliance et qu'on inviterait la Hollande et le roi de Pologne pour y accéder.2
Quant à votre successeur, le conseiller privé de Klinggraeffen, je vous permets à présent de pouvoir en parler d'une manière convenable au chancelier comte Ulfeld comme du sujet que j'avais choisi et nommé pour aller vous relever à Vienne.
Federic.
Nach dem Concept.
4665. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 5 décembre 1750.
J'ai reçu votre rapport du 23 de ce mois. Vous m'avez rendu un service réel par le soin que vous avez pris de me donner des idées justes et exactes sur la situation présente des finances de France. J'avais besoin de pareil éclaircissement, afin de pouvoir m'orienter sur la véri-
1 Vergl. S. 169.
2 Vergl. S. 176.