<187> harmonie sera jamais affaiblie. Vous me ferez plaisir de faire connaître dans l'occasion ma façon de penser à cet égard; informez-moi des évènements heureux qui vous arriveront, et comptez toujours bien solidement sur ma bonne volonté et sur mon estime. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Je m'intéresse, mon cher Valory, à tout ce qui peut vous être agréable. Je souhaite qu'Étampes devienne pour vous le palais d'Antinous, et votre verger le jardin des Hespérides, et que dans le cours de la vie douce et philosophique que vous allez mener, le toutou de Sa Majesté Britannique1 n'oublie pas le philosophe de Sanssouci.

Nach dem Abdruck in den Mémoires des négociations du marquis de Valory II, 318.


4676. AU PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK A WOLFENBÜTTEL.

Potsdam, 11 décembre 1750.

Monsieur mon Cousin. J'ai bien reçu les deux lettres que vous m'avez faites du 7 et du 8 de ce mois. Je ne saurais que d'être extrêmement sensible de l'amitié que M. le Duc, votre frère, vient de me témoigner en voulant préférer de conclure avec moi à toute autre considération et de se contenter des conditions que je lui ai fait offrir en conséquence du projet que vous lui avez communiqué de ma part. Comme il ne reste à présent que de faire le projet du traité à conclure entre lui et moi, et que je me souviens que vous m'avez marqué par votre lettre du 20 passé que le Duc souhaitait de concerter avec vous le projet de ce traité pour être envoyé à mon approbation, je vous laisse absolument le maître de projeter le traité tel que le Duc le souhaitera être couché, en conformité des susdites conditions qu'il vient d'agréer. Vous aurez la bonté de m'envoyer alors ce projet, auquel j'ajouterai peut-être alors par ci par là quelques petits articles qui n'altéreront en rien les principaux points, ni ne coûteront aucune difficulté, mais qui plutôt ne consisteront que dans quelques formalités et qui aboutiront tous à la satisfaction du Duc. Je vous donne plein-pouvoir d'insérer dans le projet du traité ma promesse solennelle et ma garantie que les troupes que le Duc me fournira en cas de guerre, ne serviront absolument que pour des garnisons dans des forteresses de mes anciennes possessions, que le secret sur cette affaire sera observé le plus religieusement, et que non seulement je garantirai au Duc des suites que le mécontentement de quelques puissances pourrait avoir à son préjudice en haine de ce traité, mais que je lui procurerai d'ailleurs la garantie de la France à ce sujet, tout sous un secret inviolable.



1 Vergl. Bd. VII, 398.