<210> France dans l'affaire de l'élection d'un roi des Romains, mes avis de Londres sont que le roi d'Angleterre pense de la pousser avec toute la vivacité possible.
Selon moi, le malheur ne serait pas trop grand pour la France et pour moi, si l'on brusque l'affaire. Nous protesterions contre, resterions tranquilles à cet égard et regarderions avec des yeux indifférents ce que le parti contraire y entreprît. Au surplus, comme il me paraît qu'il y a un peu d'affectation de ce qu'on nomme toujours mes intérêts, quand les ministres de France s'énoncent sur la susdite affaire, je dois vous répéter que je n'ai rien à demander à la charge de la cour de Vienne relativement à ce sujet, et je crois qu'il conviendra que vous vous expliquiez de la sorte envers M. de Puyzieulx, quand l'occasion s'y prêtera.
Federic.
Nach dem Concept.
4711. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Berlin, 2 janvier 1751.
Votre dépêche du 18 décembre m'a été rendue. Je vous sais bon gré de la façon que vous avez mis en mouvement auprès du duc de Newcastle l'affaire des déprédations exercées par la marine anglaise sur mes sujets pendant la dernière guerre;1 aussi devez-vous renouveler ces représentations, quand je ferai payer encore, dans le courant de cette année, les sommes que j'ai destinées pour acquitter les dettes de Silésie, me réservant toujours de défalquer au dernier terme du payement les sommes qu'il faut pour satisfaire à mes sujets ce qu'on voudra leur dénier injustement.
Federic.
Nach dem Concept.
4712. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Berlin, 2 janvier 1751.
J'ai reçu vos rapports du 26 et du 29 passé. La manière dont vous vous êtes conduit avec le sieur Calkœn, a toute mon approbation; aussi continuerez-vous d'agir avec précautions à son égard.2 Je crois que vous ne ferez pas mal de prendre l'occasion pour parler à présent au comte Hennicke touchant les prétentions de mes sujets créanciers de la Steuer et de lui insinuer qu'en conséquence de ce qu'on venait de stipuler avec l'Hanovre à ce sujet, je m'attendais à ce qu'on pensât, à présent, sérieusement à satisfaire à mes sujets dont les billets de la Steuer étaient actuellement échus. Ce sont des choses sans exemple et inouïes que les procédures que vous m'avez marquées dans votre dernier rapport. D'ailleurs rien ne serait de plus humiliant pour la cour de Dresde et de
1 Vergl. S. 170.
2 Vergl. S. 194.