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animosité qui subsistait entre les deux partis, a commencé à baisser peu à peu. L'union parfaite qu'on a vue dans le corps du Sénat, a influé sur tous les membres du gouvernement, et la conduite sage et suivie que celui-ci a tenue, tant par rapport aux affaires du dehors qu'à l'égard de l'intérieur du royaume, jointe à la douceur dont on en a usé, ont servi à émousser la vivacité des sentiments contraires et à adoucir leur aigreur. La Russie même a contribué à faire revirer des gens de sou parti, par la hauteur qu'elle a affectée sur la Suède dans ses déclarations, dont le langage a révolté tous ceux qui aimaient l'indépendance de leur patrie. A quoi l'on peut ajouter que la bonté du cœur et l'affabilité que Leurs Majestés aujourd'hui régnantes ont constamment témoignées à tout le monde, et l'heureuse perspective de leur règne, établi sur ces principes aussi bien que sur la naissance de plusieurs princes, ont réuni les affections en leur faveur et ont, à l'aide du temps, ralenti l'impétuosité des haines particulières à l'avantage du bien public. L'assiette des esprits s'étant trouvée telle à la mort du feu Roi, il n'est pas étonnant que tous aient concouru également à témoigner leur zèle au nouveau règne.“

des affaires en Suède me comble de joie, et je souhaite sincèrement qu'elle puisse être de la plus longue durée.

Au reste, je veux bien vous dire, quoiqu'uniquement pour votre direction seule, que j'ai vu en dernier lieu des lettres de très bonnes mains qui portaient que la cour de Russie et son ministère étaient parfaitement satisfaits de la déclaration du roi de Suède, de façon que par là ils regardaient l'affaire en controverse comme entièrement terminée.

Federic.

Nach dem Concept.


4942. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.

Chambrier berichtet, Paris 7. Mai, über eine Unterredung mit dem Marquis Puyzieulx, der ihm Mittheilungen über den Gegenstand der Conferenz vom 27. April1 mit den Grafen Kaunitz und Albemarle gemacht hat. „A peine me trouvaije seul avec lui, qu'il me donna à lire un papier contenant l'information que les deux ambassadeurs lui avaient faite, et un autre écrit de la réponse que le marquis de Puyzieulx leur avait faite.

Le premier écrit contient, autant que je puis m'en ressouvenir, que le ministère britannique propose que 3a France s'engage, par une déclaration verbale ou par écrit, à ne point aider à secourir ou favoriser la Suède, au cas que cette couronne changeât la forme de son gouvernement.

Potsdam, 18 mai 1751.

Votre dépêche du 7 de ce mois m'est heureusement parvenue. J'ai trouvé bien justes les réflexions que vous avez faites au sujet des deux écrits que M. de Puyzieulx vous a laissé lire. Du reste, la fermeté avec laquelle ce ministre poursuit le système qu'il s'est établi relativement aux affaires du Nord et de l'élection d'un roi des Romains, me charme extrêmement.

Quant à celles du Nord, je veux bien vous confier, quoique pour votre direction seule et avec



1 Vergl. S. 361.