5039. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Rohd berichtet, Stockholm 23. Juli: „Le public commence à revenir de la persuasion qu'il y a eu un complot d'incendiaires, 1 tout aussi vite qu'il s'y est laissé aller. Le ministère et les gens qui réfléchissent sur les circonstances de cet évènement n'en sont pas moins persuadés qu'il y a eu du dessein; mais, les perquisitions et la promesse de récompenses n'ayant rien pu effectuer encore, on présume que le complot n'a roulé que sur très peu de personnes, et l'entreprise peut-être sur un seul.“ | Potsdam, 3 août 1751. Votre rapport du 23 de juillet dernier m'est bien entré. Quoique je comprenne suffisamment, par les circonstances que vous venez de m'y alléguer, qu'il ne saurait manquer d'être fort difficile de découvrir à fond le complot des incendiaires en question, il n'en sera cependant pas moins nécessaire pour cela de prendre certaines précautions pour empêcher que pareils malheurs ne puissent avoir lieu de nouveau, étant très certain qu'autant que le susdit complot n'aura été découvert, on ne pourra jamais être bien en repos à Stockholm, puisqu'on y devra craindre nécessairement que, dès que les intéressés à ce complot verront que tout sera apaisé et sûr pour eux, ils voudront peut-être ouvrir une seconde fois une tragédie qui déjà n'a été que trop fatale à la ville de Stockholm; car ce qui aide à me confirmer dans l'idée où je suis que cet incendie n'est point arrivé par un effet du pur hasard, mais à dessein prémédité et par un complot, c'est ce que vous me mandez vous-même à ce sujet, dans une de vos dernières dépêches,2 que le Sénat de Suède avait été averti par une femme, quelque temps avant le susdit incendie, qu'on se préparait à mettre le feu à la ville. Federic. |
Nach dem Concept.
5040. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Potsdam, 3 août 1751.
J'ai reçu votre dépêche du 24 de juillet dernier. Comme vous y faites mention d'un nouveau soulèvement en Croatie, mon intention est qu'en cas que ce soulèvement devînt sérieux et qu'il saurait être de conséquence, vous y deviez prêter votre attention, afin d'être en état de me mander ce qui en pourrait arriver.
Federic.
Nach dem Concept.
5041. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 3 août 1751.
J'ai reçu votre dépêche du 23 de juillet dernier. Ayant déjà tout épuisé par la dépêche ordinaire du département des affaires étran-
1 Vergl. S. 399.
2 D. d. Stockholm 25. Juni 1751.