<451>terre et la Hollande, qui assurément sont d'une plus grande conséquence qu'on le voudrait faire accroire au public. Observez avec une attention égale quelle sera la fin de celle avec les Saxons, et soyez sûr que, pourvu que l'Angleterre se prête à leur donner les subsides qu'ils voudront, ils se vendront de corps et d'âme à elle.
Au surplus, mes ministres du département des affaires étrangères vous instruiront sur la nouvelle que nous avons eue d'un voyage que le prince de Liechtenstein ira faire en Angleterre. Comme il est sûr qu'il y a du mystère dans ce voyage, vous devez bien vous appliquer à observer ledit Prince, quand il sera arrivé en Angleterre, afin de développer ce qui en fait le vrai sujet et les commissions dont il sera chargé.
Federic.
Nach dem Concept.
5088. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.
Schweidnitz, 12 septembre 1751.
Je vous saurai tout le gré du monde, quand vous m'enverrez au retour de l'exprès envoyé au sieur de Dewitz les pièces intéressantes que vous accusez dans un des post-scriptums de votre dépêche numérotée 71.1 II y a d'ailleurs une chose que je désire de vous, qui proprement n'est pas de votre ressort, ni n'entre dans les détails dont vous êtes chargé, mais qui m'importe infiniment; c'est que vous tâchiez de me procurer un détail exact des manœuvres que l'on fait faire à la cavalerie autrichienne. Ainsi vous m'obligerez de me faire avoir une notice exacte et détaillée de ces manœuvres.
Quant à la négociation touchant mes domaines en Hollande, vous savez mon intention; aussi n'avancerai-je pas un pas plus que je l'ai fait, et ne puis point me laisser amuser dans cette négociation.
Je viens de recevoir le rapport que vous m'avez fait du 8 de ce mois.
Federic.
Nach dem Concept.
5089. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.
Potsdam, 16 septembre 1751.
Ma très chère Sœur. Je reçois à mon retour la lettre que vous avez la bonté de m'écrire; le style me fait juger que vous vous portez bien, car tout y respire la bonne humeur et la plaisanterie; je suis charmé que vous aillez à Erlangen; l'air des montagnes de Silésie me fait juger de celles de Baireuth, et je crois que rien ne sera plus convenable à votre santé que de jouir des agréments de l'automne dans
1 „Informations sur l'état militaire“ .