Wäre übrigens Ew. Excellenz gefällig, wegen der von Mylord Tyrconnell darauf gethanenen Aeusserung etwas zu melden, so bitte unterthänig, solches Sr. Königl. Majestät immédiatement zu adressiren.
Eichel.
Nach der Ausfertigung.
5099. AU COMTE DE TYRCONNELL, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.
Potsdam, 24 septembre 1751.
Comme il m'est entré depuis peu plusieurs avis intéressants touchant la négociation qui est encore sur le tapis entre les cours de Londres et de Dresde, ce m'est une satisfaction particulière de vous les communiquer confidemment.
L'on me marque de Dresde1 que le comte Brühl, ayant trouvé le sieur Boyer à la cour, l'avait prié de venir chez lui à la société. Là, le premier ministre l'avait pris à part, pour lui dire que la confiance que le Roi son maître devait à Sa Majesté Très Chrétienne, l'obligeait à l'instruire de quoi il s'agissait entre la cour de Dresde et de Londres; qu'on n'avait prêté l'oreille aux offres des Anglais que depuis que la cour de France avait fait entendre qu'elle n'était plus disposée à donner des subsides à la Saxe et qu'elle ne trouverait pas mauvais, si elle se liât à l'Angleterre pour en tirer des subsides. Qu'il le voudrait bien prévenir que le traité même n'était pas encore conclu et qu'on n'était parvenu qu'à une ponctation; qu'on ne s'engagerait à rien qui pourrait être contraire aux intérêts de la France et de la Prusse, et que le Roi son maître avait refusé 12,000 livres sterling que le roi d'Angleterre lui avait offerts comme électeur d'Hanovre à condition que la Saxe tiendrait toujours un corps de troupes prêt à marcher quand on le réclamerait.
Il y a d'autres avis encore, en conséquence desquels le roi de Pologne ne doit point avoir trouvé à propos d'accéder au traité de Pétersbourg, mais qu'il a persisté à vouloir rester neutre.
Quant à la première circonstance, je crois que le comte de Brühl a parlé vrai là-dessus, et que la Saxe voudra toujours prendre 12,000 livres de moins en subsides que d'être obligée à entretenir un corps de troupes à la disposition d'Hanovre; mais pour ce qui regarde l'article de l'accession au traité de Pétersbourg, je crois que l'Angleterre aimera mieux ne rien faire avec la Saxe que de la dispenser de cette accession. Sur quoi j'espère pourtant d'être exactement informé encore.
En attendant, comme il m'est entré depuis peu de jours par un exprès un billet en allemand2 d'un ami à Dresde sur lequel je puis fermement tabler, et que ce billet m'éclaircit bien sur ce qu'on a fait actuellement à Dresde sur ledit sujet, j'ai bien voulu vous envoyer ci-
1 Vergl. Nr. 5100.
2 Schreiben des Grafen Sternberg an den Grafen Puebla, Dresden 18. September 1751.