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d'être informé de bon lieu que le roi d'Angleterre, sentant la nécessité qu'il y a que ledit Prince prenne au plus tôt part au traité qui se négocie en Espagne, qui sans cela ne serait pas de grande conséquence, a dépêché un courrier à Turin, ce que la cour de Madrid a fait aussi de sa part, pour porter des ordres à leurs ministres respectifs d'inviter dès à présent le roi de Sardaigne au traité qu'on croit conclure; que, sur l'arrivée de ces deux courriers, le ministre chargé des affaires de la cour de Vienne à Turin avait demandé de nouvelles instructions à sa cour, et qu'il n'était point douteux qu'elles ne répondraient aux désirs du roi d'Angleterre. Et quoiqu'on sache bien présumer par là que ledit traité n'est pas encore si prochain, ni que le roi de Sardaigne se déciderait tout d'abord, il me semblait cependant qu'il ne faudrait point que la France perdît plus de moments pour gagner le roi de Sardaigne, pour ne pas être prévenue du parti contraire. Ce que vous tâcherez de bien insinuer à M. de Contest de la manière la plus convenable. Au reste, voici l'extrait de la convention faite à Milan entre les cours de Vienne et de Turin,1 que j'ai eu de bonne part et que vous saurez bien faire lire, après en avoir fait tirer une copie, audit ministre, en cas qu'il n'en fût pas encore instruit.

Federic.

Nach dem Concept.


5226. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 3 décembre 1751.

J'ai tout lieu d'être satisfait de l'application que vous mettez pour bien pénétrer tout ce qui regarde la négociation de la cour de Vienne avec celle d'Espagne, et vous me rendrez un service essentiel, quand vous emploierez tous vos soins et votre savoir-faire pour bien approfondir et me marquer de quelle manière le roi de Sardaigne se sera déclaré sur l'invitation de son accession au traité qui se négocie entre les susdites cours.

Au surplus, je viens de recevoir la lettre que vous aviez adressée au général major de Treskow à la date du 12 du mois passé, avec la pièce y incluse,2 dont je vous sais bien du gré.

Federic.

Nach dem Concept.


5227. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 3 décembre 1751.

Votre rapport du 19 passé m'a été bien rendu. Puisque ce m'est un point bien important que de savoir exactement si le roi de Sar-



1 Vergl. Nr. 5226.

2 „Extrait de la convention faite à Milan entre M. le comte Cristiani, plénipotentiaire de Sa Majesté l'Impératrice-Reine, et M. le comte Bogino, plénipotentiaire de Sa Majesté le roi de Sardaigne.“ D. d. 4. October 1751.