<558> attendant la susdite cour n'oubliait rien pour se faire un parti en Pologne, que la Russie appuyait cette trame, et que c'était ce plan qui faisait un des principaux objets de l'alliance faite entre les deux cours impériales; qu'il n'y avait du secret jusqu'ici que le résident autrichien Kinner à Varsovie, par les mains duquel tout se passait, et que le Grand-Trésorier de la Couronne travaillait sur ce plan; que la cour de Dresde était fort alarmée de ces nouvelles et qu'elle avait résolu en conséquence de mener le Prince et la Princesse électoraux, comme aussi les princes Xavier et Charles, à la prochaine Diète et de ne rien oublier pour se faire des amis en Pologne. Aussi avait-on résolu de partir d'abord au commencement du printemps.
Voilà ce que j'ai appris de circonstances sur cette affaire, que je tâcherai de plus développer encore; en attendant, vous pouvez bien en faire part confidemment à M. de Contest, en prenant vos précautions à ce que le canal que mon ministre a eu, ne soit pas trahi, et vous me marquerez à son temps ce qu'il vous a répondu là-dessus.
Federic.
Nach dem Concept. Das Datum ergiebt der Bericht des Lord Marschall von Schottland, Paris 27. December.
5238. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE MALTZAHN A DRESDE.
Berlin, 11 décembre 1751.
J'ai reçu votre rapport du 3 de ce mois. Vous ne devez point hésiter de donner une copie de la traduction du mandat que je viens de faire publier touchant les billets de la Steuer.1 J'approuve d'ailleurs que vous ne donniez au comte Hennicke la désignation des billets dont les originaux lui ont été présentés à la dernière foire, que vers le temps où vous serez obligé de parler audit comte Hennicke du payement de la foire de Pâques.
Au surplus, vous pourrez lui dire nettement que je ne donnerais pas mon agrément à l'abolition de la prérogative stipulée en faveur de mes sujets; que c'était un engagement d'un traité solennel dont tout l'avantage avait été du côté des Saxons, et que je n'avais demandé d'autres alors que le seul de la prérogative, qui, au reste, ne contenait autre chose que ce qu'il faudrait selon toutes les règles du bon droit, savoir que chacun payât les dettes qu'il avait contractées; que, si l'argent des sujets prussiens avait été mal employé, il n'y avait du tout de ma faute.
C'est par plus d'une raison que j'ai tout lieu de croire que ce que vous avez appris, en conséquence de votre rapport du 7 de ce mois,
1 „Königlich Preussisches Edict, dass von denen Königlichen Vasallen und Unterthanen mit denen Chursächsischen Steuerscheinen bei Verlust der friedensschlussmässigen Protection und besonderer Strafe durchaus keine Versur oder gewinnsüchtiges Gewerbe getrieben werden solle. D. d. Berlin 13. November 1751.“ Vergl. S. 507.