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4527. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Potsdam, 26 septembre 1750.

J'ai reçu votre rapport du 8 de septembre et vous sais bon gré des anecdotes particulières que vous marquez.

Les principaux points sur lesquels il faut que vous dirigiez dans le moment présent toute votre attention, sont, premièrement, de bien approfondir les vues que le comte Bestushew saura avoir sur la Diète future de la Suède; en second lieu, de pénétrer en combien le Chancelier entre dans les affaires présentes de la Pologne; et, en troisième lieu, d'observer de bien près le comte Lynar, pour déterrer ce qu'il y a de chipotages entre lui et le Chancelier.1 J'ajoute à tout cela que, comme les cours d'Hanovre et de Vienne sont à présent fort occupées, afin de régler l'élection d'un roi des Romains en faveur de l'archiduc Joseph, fils aîné de l'Impératrice-Reine, et que cette affaire fait à présent leur attention principale, vous devez bien observer si les deux cours mentionnées ne tâcheront pas d'impliquer celle de Pétersbourg dans cette affaire, parceque je m'imagine que certainement elles voudront que la Russie doive aussi jouer quelque rôle là-dedans.

Quant à la circonstance que vous marquez, que dans une conférence du Chancelier avec Apraxin on a fait chercher la carte de la Crimée, je présume que c'est à l'occasion de l'émissaire tartare que nous avons eu ici, qu'on a pris quelque appréhension et qu'on a voulu s'orienter en quelque manière sur la situation des confins de la Crimée.

Federic.

Nach dem Concept.


4528. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION ERNEST-JEAN DE VOSS A VARSOVIE.

E. J. von Voss berichtet, Warschau 16. September: „Les Ozartoryski aussi bien que les Potocki ont leurs créatures ou pensionnaires dans chaque palatinat, et les instructions qu'on aura données à ces gens, porteront certainement de rompre plutôt les Diétines que de permettre que l'élection tombe sur des gentilshommes du parti opposé, d'où il peut arriver, et même très aisément, qu'aucun deputé ne sera élu, et alors il n'y aura aussi point de Tribunal.2 Ce serait là le cas de l'année passée,3 car il faut, selon les constitutions, six députés légitimement élus.“

Potsdam, 26 septembre 1750.

J'ai bien reçu votre dépêche du 16 septembre. Comme je me remets entièrement sur votre dextérité reconnue par rapport à tout ce qui regarde mes intérêts dans la crise présente des affaires de la Pologne, je n'ai cette fois qu'à vous dire que je serai satisfait, pourvu que l'affaire touchant le tribunal de Petrikau se passe de la sorte que vous me la faites espérer.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 66. 81.

2 Vergl. S. 71.

3 Vergl. Bd. VII. 148. 158.