4410. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 18 juillet 1750.
J'ai reçu la dépêche que nous m'avez faite du 30 du mois dernier. J'applaudis parfaitement au sentiment où vous êtes, que c'est principalement la cour de Vienne qui continue à encourager le chancelier Bestushew à rejeter18-3 toutes les voies de réconciliation entre la Russie et la Suède et qui fait de son mieux pour fortifier celui-ci dans ses intentions pernicieuses; malgré tout cela, je suis persuadé qu'au moins pendant le cours de cette année-ci il n'en résultera aucunes suites.
Je regarde les propos du Chancelier par rapport au renforcement du corps de troupes en Livonie et en Courlande comme des rodomontades toutes pures; en tout cas, il ne m'en imposera point, et je pourrais voir bien tranquillement que la Russie y mette tant de troupes qu'elle y voudra, et qu'elle abîme par le trop grand nombre de ses troupes une aussi belle de ses provinces que la Livonie.
Federic.
Nach dem Concept.
<19>18-3 Vergl. Bd. VII, 408—414.