4500. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.

Glogau, 4 septembre 1750.

J'ai reçu votre dépêche du 18 du mois passé. La cour de Russie a tout lieu de se méfier des intentions de la Porte Ottomane relativement aux affaires du Nord. Celle-ci ne regarde point d'un œil indifférent les avanies que la Russie fait à la Suède, et je viens de savoir que le sieur Celsing a marqué en dernier lieu au ministre de la Suède à Vienne, comte de Barck, que le ministère ottoman continuait dans les dispositions les plus favorables pour la Suède, et qu'il lui avait fait demander depuis peu si la Russie avait déjà exercé quelque hostilité contre elle, en y ajoutant qu'en cas qu'elle attaquât seulement un village, la Porte le regarderait comme un cas d'alliance.

Au reste, ce que vous me marquez du changement de séjour qui a été fait d'avec le jeune prince Iwan, me donne assez de curiosité de savoir quelle est l'éducation qu'on lui donne, et si l'on l'élève de la façon ordinaire des Russes, ou si l'on s'applique à le former convenablement.

Federic.

Nach dem Concept.