4522. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS, ENVOYÉ EXTRAORDINAIRE, A VIENNE.
Potsdam, 25 septembre 1750.
J'ai reçu votre dépêche du 16 de ce mois. J'ai de même que vous de la peine à me persuader que l'avis qu'on vous a donné relativement aux subsides que l'Angleterre payait encore à la cour de Vienne, soit fondé. Cependant, comme cette circonstance mérite quelque attention, vous devez tâcher de vous orienter encore plus là-dessus, pour savoir ce qui en est ou non.
Sur ce qui regarde la commission dont le duc de Deux-Ponts vient de charger le baron Beckers, il me saura être tout-à-fait indifférent si c'est lui ou quelque autre que le Duc charge de prendre l'investiture en son nom. Au surplus, vous serez à présent parfaitement confirmé de la grande duplicité dudit ministre dont je vous ai averti depuis longtemps83-1 et vous vous conduirez en conséquence fort prudemment avec lui. J'approuve parfaitement la réponse que vous avez donnée sur les propos impertinents que le comte Ulfeld vous a tenus au sujet du nommé Seyferth,83-2 et j'attendrai votre rapport de ce que la Reine-Impératrice aura avisé à ce sujet.
Federic.
Nach dem Concept.
<84>83-1 Vergl. Bd. VII, 430.
83-2 Ulfeld hatte auf die Beschwerde des Grafen Podewils über Seyferth (vergl. S. 74) erwidert ( „avec son emportement ordinaire“ ): „Qu'il ne comprenait pas, tandis que Votre Majesté refusait tout net de payer les dettes de Silésie, comment on ponvait mettre au compte du sieur Seyferth la faute que cette affaire ne se finissait pas, qu'apparemment on n'était pas bien aise à Breslau d'avoir affaire à un homme expert et qui entendait l'affaire à fond.“ Podewils hatte u. A. entgegnet: „Que c'était à tort qu'on accusait Sa Majesté de ne pas vouloir payer les dettes de Silésie, d'autant plus qu'Elle avait déclaré qu'Elle était prête à le faire, dès que la cour d'ici aurait de Son côté rempli l'article qui concernait la garantie de la paix de Dresde par l'Empire et qu'on n'avait qu'à mettre Votre Majesté à l'épreuve là-dessus. Qu'au surplus on ne redoutait pas les arguments du sieur Seyferth; que ceux dont il s'était servi jusqu'ici, avaient été refutés solidement.“