4621. AU CONSEILLER DE LÉGATION WARENDORFF A SAINT-PÉTERSBOURG.
Potsdam, 13 novembre 1750.
J'ai bien reçu votre relation du 27 dernier,151-2 dont je vous sais tout le gré du monde par le détail que vous m'avez marqué de votre conversation avec le Grand-Duc, parcequ'il m'a éclairci sur plusieurs doutes qui me restaient touchant les vues présentes du Danemark et par rapport à la conduite singulière de son ministre, le comte Lynar. Continuez encore d'y prêter votre attention, afin que vous sachiez pénétrer jusqu'au fond les chipotages de celui-ci, et soyez d'ailleurs fort attentif pour apprendre, tant que vous pourrez, ce qui se passe d'intrigues dans l'intérieur de la cour où vous êtes; car je ne veux point vous cacher que ce que vous m'avez marqué de petites anecdotes, par vos dépêches précédentes, avec ces fréquentes maladies qui obligent le Chancelier de garder sa chambre,151-3 me font presque présumer ou que les choses ne vont pas tout-à-fait selon sa fantaisie et qu'il y a quelque fermentation, cachée aux autres, ou qu'il couve quelque nouveau pernicieux projet dont il voudra dérober la connaissance au public par des maladies de commande.
Federic.
Nach dem Concept.
151-2 Vergl. S. 146.
151-3 Vergl. S. 87. 132.