4830. AU CONSEILLER BARON LE CHAMBRIER A PARIS.
Potsdam, 9 mars 1751.
J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 26 du mois dernier. Je suis charmé de la manière dont le marquis de Puyzieulx pense sur l'état actuel des affaires publiques de l'Europe; aussi observerez-vous de l'entretenir dans ces sentiments de fermeté et convenables aux vrais intérêts de la France, afin que, si les cours de Vienne et de Londres tâchaient par leurs artifices d'endormir la France, vous répétiez au susdit ministre par manière de discours que le grand but des Anglais et des Autrichiens n'était que d'écarter la France de toute influence dans les grandes affaires de l'Europe, et moi de celles de l'Empire.
Au reste, vous n'oublierez pas, tout comme je vous l'ai déjà ordonné par l'apostille de ma dernière dépêche, de prendre la première occasion où vous pourrez parler à M. de Puyzieulx pour lui faire sentir que c'était moi seul et sans que M. Tyrconnell y ait concouru, qui avais le tort de ce qui était avancé dans le précis donné au comte Puebla sur le sujet de la Suède, mais que toute cette affaire resterait sans conséquence, puisque la cour de Vienne la laisserait tomber, sans répondre audit écrit.
Federic.
Nach dem Concept.