4864. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 30 mars 1751.

J'accuse vos dépêches du 16 et du 19 de ce mois, au sujet desquelles je n'ai cette fois-ci point de nouvelles instructions à vous donner, sinon que de vous recommander encore d'avoir une attention continuée sur la tournure que le ministère britannique voudra choisir afin de mettre en exécution son projet adopté sur l'élection d'un roi des Romains, et de suivre d'ailleurs de bien près ses résolutions relativement aux affaires du Nord.

Au surplus, je veux bien vous dire, quoique pour votre direction seule, et sans que vous deviez en faire apparaître quelque chose, que, quelques arrangements que la cour de Londres fasse pour se captiver encore l'électeur de Cologne, la France n'en sera du tout embarrassée. Elle réussira apparemment mieux avec la Saxe, qui pourrait bien accepter ses offres; avec tout cela, je crois être en droit de présumer encore que, supposé même que l'Angleterre ait gagné la cour de Dresde, elle ne voudra malgré cela prendre le parti de brusquer la susdite élection, ayant encore une si forte partie contre elle.

Federic.

Nach dem Concept.