4922. AU BARON D'ASSEBURG, GRAND-MAÎTRE DE LA COUR DE COLOGNE, A BONN.
Potsdam, 4 mai 1751.
Monsieur le Baron d'Asseburg. J'ai reçu la lettre que vous avez bien voulu me faire du 18 du mois dernier. Vous devez connaître assez la manière dont je pense sur tout ce qui vous intéresse, pour devoir être assuré combien j'applaudis à la résolution que Son Altesse Sérénissime l'Électeur votre maître a prise pour vous confier seul sous ses ordres le maniement des affaires étrangères, qui ne sauraient être jamais dans de meilleures mains, par les sentiments patriotiques que je vous connais, et par le parfait attachement que vous avez toujours marqué aux véritables intérêts de ce Prince. Les assurances que vous me donnez sur son intention de vouloir continuer invariablement dans le<351> bon système qu'il a adopté, et ce que vous me marquez touchant la disposition de la cour de Manheim, m'a fait un vrai plaisir, et vous pouvez compter que je ne vous démentirai jamais dans tout ce que vous avancez à l'Électeur votre maître touchant la considération distinguée et parfaite que j'ai pour lui et du désir que j'ai de vivre toujours avec lui dans l'union et l'intelligence la plus parfaite.
Au surplus, je vous sais tout le gré du monde de la communication confidente que vous avez bien voulu me faire de certaines lettres intéressantes et curieuses.351-1 J'ai fait mes réflexions sur les vues dangereuses qu'on y a cachées sous des appâts séduisants, et combien l'on doit veiller à ce que les projets pernicieux à la liberté du Corps Germanique ne réussissent pas au gré de ceux qui y travaillent.
Je vous prie d'être persuadé de l'estime particulière et invariable que j'ai pour vous.
Federic.
Nach dem Concept.
351-1 Zwei Schreiben des bairischen Gesandten in London von Haslang, welche nicht vorliegen; vergl. Nr. 4923. 4925.