4997. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITTH A BERLIN.
Potsdam, 4 juillet 1751.
Monsieur. Je ressens comme je dois l'attention que vous m'avez marquée en disposant votre digne frère à se prêter à la proposition que je lui ai fait faire, et je vous prie de compter sur toute ma reconnaissance.
Quant à la difficulté dont vous m'avez fait ouverture, je n'en suis point en peine; mais j'ai cru cependant être de la bienséance de faire sonder préalablement la cour de France si les brouilleries qui ont été autrefois entre le roi d'Angleterre et Milord votre frère, ne rendront moins agréable à ladite cour la nomination de celui-ci. Comme j'espère d'en être bientôt éclairci, je crois convenable qu'en attendant nous ménagions encore le secret sur cette affaire, afin d'éviter par là que des mal intentionnés ne puissent prendre à tâche de me contrecarrer dans ces vues. Sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach der Ausfertigung.