5001. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 6 juillet 1751.

J'ai bien reçu votre rapport du 26 passé. Ce que les États de Hongrie ont accordé à la Reine-Impératrice d'augmentation de contribution, ne m'a point surpris; car j'ai toujours estimé que cette Princesse ferait au bout du compte tout ce qu'elle voudrait de la Diète de Presbourg.

Comme je vous ai déjà fait informer par la dépêche du département qui vous parviendra à la suite de celle-ci, du nouveau changement qui vient d'arriver dans le ministère anglais,400-2 je m'y réfère simplement et serai bien aise d'avoir votre sentiment400-3 sur cet évènement, que vous me marquerez pour plus de précautions par le chiffre immédiat.

Au surplus, je ne doute pas que, lorsque celle-ci vous parviendra, vous n'ayez déjà reçu la nouvelle du grand incendie qu'il y a eu à<401> Stockholm et des circonstances singulières qui l'ont accompagné, par lesquelles l'on peut s'apercevoir sans bien de la difficulté d'où le noir et détestable coup a été parti et jusqu'où peut aller l'animosité de l'ennemi juré de la Suède; ce qui ne doit cependant servir qu'à votre direction unique et seule.

Federic.

Nach dem Concept.



400-2 Vergl. Nr. 5002.

400-3 Vergl. S. 327.