5014. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A BERLIN.

Potsdam, 16 juillet 1751.

Milord. J'ai reçu la lettre que vous avez bien voulu me faire du 14 de ce mois. J'applaudis fort à la sincérité et à la confiance avec laquelle vous vous expliquez envers moi, et les sentiments de zèle et d'attention que vous me marquez, m'ont sensiblement affecté.

Cependant les circonstances que vous m'alléguez, ne doivent nullement vous embarrasser. Ce sont des affaires passées que celles dont vous faites mention, et que la suite du temps a mises dans un entier oubli, ainsi qu'elles ne sauront plus mettre aucun obstacle à ce que vous ne soyez chargé de mes affaires. D'ailleurs ce que vous touchez au sujet des intérêts du Prince prétendant à la couronne d'Angleterre, n'a pas le moindre rapport aux commissions dont vous serez chargé de ma part, puisque vous n'ignorez pas que je n'ai jamais eu de négociations avec la France ni n'en aurai point qui sauront regarder les affaires du susdit Prince, ni les affaires intérieures et domestiques de la Grande-Bretagne. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.

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