5089. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.
Potsdam, 16 septembre 1751.
Ma très chère Sœur. Je reçois à mon retour la lettre que vous avez la bonté de m'écrire; le style me fait juger que vous vous portez bien, car tout y respire la bonne humeur et la plaisanterie; je suis charmé que vous aillez à Erlangen; l'air des montagnes de Silésie me fait juger de celles de Baireuth, et je crois que rien ne sera plus convenable à votre santé que de jouir des agréments de l'automne dans<452> un lieu moins enfermé et plus chaud que Baireuth. Je ne vous dis rien de mon voyage, ma très chère sœur, je fais tous les ans régulièrement la même chose : ce sont des revues, des dessins de fortifications, des arrangements de finances etc. J'ai trouvé mon frère Henri infiniment changé à son avantage, plus doux et plus sage qu'il n'a été; vous pouvez bien croire que cela m'a fait très grand plaisir.
Je vous supplie, ma chère sœur, de vous souvenir quelque fois du plus tendre des frères et d'être persuadée dés sentiments d'estime avec lesquels je suis à jamais, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.